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Sujets : 50 mm 1.8 • Canon Eos 60D • France • Paris • Photo de rue • Street Photography
Et puis, entre ciment et marbre, songe et lucidité, j’ai toujours, au bout des pattes, cette impatience de toi. Cet appétit d’éprouver tout ce que tu éprouves. Tout ce que tu fais, ce que tu dis, ce que tu penses. Et le goût de ton corps que je chaparde. Et le sel de ton corps qui me ronge la langue. Et le regret de ton corps qui se fait pédipalpe et mâchoires. Toi ! Crois-moi loin, crois-moi lâche et insensible et mauvais. Ne sache jamais que je te guette encore. Que je t’épie sans cesse, tapi dans mon trou de bave. Que je te piste – qui évolues diaphane et avide – sautillant dans le vieux vaste monde.
- Un accompagnement musical, pour découvrir l’ambiance qui a agité l’écriture de ce texte ? Giant Squid, Octopus
- Où : Paris, Jardin des Tuileries.
- Quand : 16 novembre 2012.
- Appareil : Canon Eos 60d + 50mm 1.8.
le joli fessier semble le laisser rêveur ………………
Rêveur ou carrément salivant ? Peu importe ! L’essentiel est de poser le temps.
Être ou ne pas être … enrobé, telle est la question pour beaucoup !
Cette belle dame callipyge n’a pas l’air de complexer ou de se pourrir la tête à coups de régimes bio en tous les cas.
Superbe texte et photo qui font écho encore une fois… Sur cette photo, si je peux me le permettre, j’ai envie d’écrire ça :
» Tourner le dos mais sentir encore ton regard sur moi, se poser. Rester de marbre pour m’empêcher de me retourner.
Vouloir fuir mais être comme dans un bloc de ciment, figée. Savoir au plus profond de moi que nos vies sont à jamais mêlées. Ressentir dans nos corps séparés, ce que nos sens nous donnaient. Et pourtant tourner le dos pour ne pas basculer. »
Hélène, tu sais déjà comme j’ai été sensible à ton texte. T’avouer illico qu’il m’a laissé pensif un long moment, qu’il a remué des choses que je ne suis pas sûr encore d’avoir démêlées. Mais en somme, une question demeure : pourquoi ne pas se laisser basculer ?
Merci Marco … nous ne sommes jamais certains de pouvoir et de vouloir tout démêler, je crois … parce que les doutes sont aussi positifs et se font poser des questions, est ce les bonnes? … quelques soient les réponses elles ne sont pas la panacée mais nous aident à continuer d’avancer … ne pas se laisser basculer ? sans doute par peur de l’inconnu ou du connu déjà vécu … parce que quand on a déjà basculé et que le saut dans le vide t’a laissé un peu cassé, on a envie de crier plus jamais …
ciao Marco, j’adore le texte et la photo (le reste suivra dans un e-mail perso ; amicalement,
Anne-Marie Simond
Merci Anne-Marie. Promis ! Je t’écris aussi très prochainement. Plein de trucs à te dire.
il m a l air bien pensif cet homme face à cette statue qui lui montre son dos
excellente journée à toi
C’est bien, c’est beau d’être pensif, non ? Je lui souhaite de se frayer un chemin léger parmi les choses qui lui remuent la tête.
Des rencontres comme si souvent frôlent l’amour impossible … un(e) qui ne voit pas, l’autre qui ne voit que trop et chacun passe son chemin …. mais dieu que le court instant de cette rencontre, de ce regard qui peut remonter en frisson le long de la colonne vertébrale même d’une statue, est bon … elle a sûrement frémis juste 2 s , mais dieu que ces secondes vous redonnent la vie ….tandis que celui qui ne voyait que trop poursuivait son chemin tête baissée … Magnifique photo et magnifique texte Mr Carbocci !
Et superbe répartie Madame 🙂
Hélène : j’aime que tu répondes aux commentaires à ma place. Tu es engagée !
Merci Marco ça tombe bien, je cherche du travail … j’avoue que je me suis un peu incrustée; les mots de Kahina m’ont plu, ce fut donc ma façon à moi de le lui dire …
L’amour impossible ? Encore une invention humaine selon moi, un sous-produit de cet esprit contradictoire et masochiste qui caractérise cette espèce fondamentalement inadaptée. Non mais franchement : au nom de quel principe, de quelle loi, de quel dieu, les choses devraient-elles être impossibles ? On se fout des impossibles, des tabous, dans les pattes et on en souffre et pourtant on a l’air contents comme ça. Merde ! Le frisson est suffisamment rare : vivons-le résolument ! J’emmerde les amours impossibles.
Moi je crois que j’aime quand tu t’ennerves Marco et que tu emmerdes les amours impossibles !
Etonnant comme la coiffure de ce Monsieur m’attire immédiatement vers les mains de sa Madone, comme si elles étaient posées sur sa tête à lui… Aller-retour… Ah et puis… Qu’attendent-ils « bordel de merde » pour aller s’asseoir sur les deux transats qui n’attendent que cela ? (le troisième est pour moi, petite souris qui écoutera les confidences qui feront tairent d’un regard la posture de l’impossible… Je délaisse le banc public, le laisse aux indifférents, aux passants qui passent… J’espère bien qu’il restera vide… On ne peut décemment pas espionner les conversations intimes au milieu de la foule ! 🙂
Il faut un sacré appétit pour s’attaquer à cette vénus callipyge ;)Mais non il s’indiffère de la femme de bronze indifférente.Il guette au loin dans la brume complice le couple d’amoureux indifférents au monde et surtout au regard de celui qui a été oublié.
As tu retravaillé la brume?
En vérité, j’ai fait le contraire : j’ai tout retravaillé à coup de passe-haut notamment, sauf la brume, pour faire ressortir celle-ci.
Mélancolique…..avant il avait le droit, le choix, le loisir de pouvoir admirer ce corps, laisser glisser son regard sur ses courbes..sans dos tourné, sans cache-misère, sans lumière éteinte. Pensif de ne plus pouvoir du bout des doigts suivre les pleins et déliés comme le fait la plume sur la page blanche. Page tournée? Ou gribouillée?….jetée
Mais faire comme avant, regard glissé, et attendre presque persuadé qu’elle va se retourner
Selon toi, elle va se retourner ?
Désormais peu importe….il a peutêtre déjà détourné son regard…
Une cambrure et des formes qui en imposent, mais elle aurait du mal à danser la tarentelle avec grâce. Peu importe, elle est aussi fascination, désir,provocation…
Non, non, j’ai connu des danseuses de tarentelle… si tu savais !
Bon, le texte est superbe, encore une fois – c’est dit. Je vais essayer de me concentrer sur ta photo, je me répandrai un peu moins peut-être.
Ce qui m’épate c’est comment, au mépris de tout principe de composition – ça alors, le coeur de la scène se concentre dans ce coin, et aimante le reste. Autour ça n’est que vide – extra comme ils sont tous au fond, « les autres », pas même un chat dans l’allée; ce « face à fesses » n’en prend que plus d’intensité. Et bien sûr, j’aime qu’ils nous tournent le dos, ces deux-là.
Chapeau, Monsieur « je ne suis pas photographe mais si tu passes par là… »
Ouais, ouais, mais je ne suis tout de même pas photographe. Pour être tout à fait sincère avec toi (mais ne le répète pas aux autres, hein !) cette image aurait très probablement connu les tréfonds de ma poubelle virtuelle si je n’avais eu l’idée du texte qui lui imposait malgré tout une sorte d’existence.
L’homme qui regarde les formes, je pense!
bon sujet de photo!
Merci Roland. Oui, le sujet m’emballait. Mais pas plus satisfait que ça du traitement.
What a fabulous capture – the juxtaposition is brilliant. I like the confidence and boldness of the sculpture… it’s absolutely beautiful!
Many thanks. Ciao Martina !
Un cadrage étonnant et le personnage me fait penser à Monsieur Hulot. De la photographie de rue comme j’aime.
Merci, Duc. Étonnant ? Mais les choses remarquables se situent toujours en périphérie, non ?